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Exit la parisienne, place aux paillettes.


De plus en plus de marques se mettent à sortir des collections "soirées" comme Mango avec son lookbook "Party", Maje et sa ligne "Soir", voire plus récemment "Evening" chez Zara. Des tendances qui s'observent au-delà du fast-fashion avec le lancement ce mois-ci, au Printemps, d'un espace "Le soir by Maria Luisa" où smoking d'Alexandre Vauthier côtoient les robes d'Elie Saab...

Le concept de la parisienne un concept de quadra...

La parisienne, décrite comme "une fille qui s’en fout, qui ne cherche pas à entrer dans une case, à suivre des codes et des règles à n’en plus finir.” (Garance doré), s'est vite avérée être une femme pleine de règles et de contraintes comme l'illustre le livre How to be a parisisan Wherever You Are de Caroline de Maigret, Anne Berest et Sophie Mas. Si elle a pu séduire par son aspect naturel je m'en foutiste au caractère bien trempé, elle est surtout comme le décrit si bien Mademoiselle Agnès, "une quadra qui s'exporte", "avant d'être une nana influente c'est une femme qui a bossé" (voir ici). Une femme à l'image d'Emmanuelle Alt la rédactrice en chef du Vogue français.

Si le chic sans effort des françaises, peu enclines aux tendances et paillettes plaît aux anciennes générations qui gardent leur jean et se contentent d'enfiler une paire d'escarpin le soir, il semblerait que la nouvelle génération soit plus tentée par l'habit de soirée.

Des paillettes pour passer de l'ordinaire à l'extraordinaire. 

Comme l'explique Alexis Mabille dans un article du Monde magazine,  « En France, nous sommes encore très marqués par notre culture du luxe pauvre. On veut montrer qu'on est plus malin que les autres, qu'on n'a pas besoin d'en rajouter. Mais les filles, notamment les 15-20 ans, commencent à se lâcher, influencées par les garçons qui ont été les premiers à porter des noeuds papillon et à soigner leur allure. » Une tendance que semble confirmer les chiffres, toujours selon le même article, les ventes de smoking ont augmenté de 46% depuis 2011 chez De Fursac avec comme principale cible des jeunes de moins de 34 ans.

Une tendance saisie par les rois de la nouvelle génération. Burberry, considéré comme à la pointe des attentes de la génération Y pour beaucoup, a, en plus d'avoir signé les premières vitrines de noël interactives pour le Printemps Hausmann, mis en scène dans la campagne de Noël Karlie Kloss vêtue d'un trench et d'une somptueuse robe de soirée.


De même Karl Lagarfeld, pour la collection Croisière 2014/ 2015 a emmené Chanel jusqu'à Dubaï où pierres précieuses et couleurs or se mêlaient à la perfection. Dans une ville loin de Paris, où luxe et robes overdressed ne finissent pas de nous faire rêver.


Un style donc, que les marques ne peuvent résumer à une ville, au vu notamment de la mobilité de nos sociétés. En revanche elles peuvent, avec quelques paillettes, répondre à un besoin de réenchantement du quotidien.