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Avec un français sur deux considérant l'économie collaborative comme un modèle pour l'économie et le commerce les marques ne peuvent ignorer ce phénomène montant. (Source Ifop).

L'économie collaborative ou "sharing economy" késako?

D'après wikipédia elle est une activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d'organisation du travail. Concrètement cela se traduit par des formes variées; de la consommation collaborative comme les AMAP, le couchsurfing et va jusqu'au mode de vie partagé avec les habitats collectifs. Elle englobe aussi la finance (crowdfounding...) Et aussi la production contributive comme le partage de tutos ou autre Do it yourself (DIY). Mais le cœur de l'activité reste la location de biens et services entre particuliers.

Si c'est une notion qui date de quelques dizaines d'année, elle est cependant revenue sur le devant de la scène en 2010 avec le livre fondateur de What's mine is yours de Botsman et Roger.
Les exemples sont nombreux et internationaux, du célèbre Airbnb à bricolib le principe reste le même : mettre en commun un bien ou un service et le partager via une plateforme mettant au même endroit l'offre et la demande.

Une économie qui s'inscrit certes dans un contexte de crise, pourquoi acheter une perceuse et l'utiliser une fois alors que mon voisin en possède une? Mais qui relève d'un changement beaucoup plus profond de nos sociétés. Si auparavant il était bon de consommer, de posséder son propre aspirateur sa propre voiture et si l'accès à ces biens était central aujourd'hui la vision a quelque peu changé. En effet les nouvelles générations ne sont plus sensibles à l'accumulation de biens ou à leur possession (sauf pour certains secteurs dans une logique de distinction). De plus les NTIC ont profondément changées nos habitudes de consommation. Et si le consommateur était au début frileux de laisser ses coordonnées bancaires pour des achats en ligne, ils font aujourd'hui partie de nos actes quotidiens. Il en est de même pour le partage de biens et services en ligne.

Un modèle en plein expansion...

Les succès de plateformes regroupant les individus sont nombreux et il s'est créé un véritable business du partage. Si le fondateur d'Airbnb Brian Chesky continue de penser que la communauté Airbnb n'est pas une transaction mais une connexion qui peut durer toute une vie, sa vision reste quelque peu éloignée de la réalité. Certaines entreprises de "sharing economy" sont devenues des multinationales. L'exemple de plateformes comme kisskissbankbank qui met en relation des créateurs de projet et des contributeurs potentiels cartonnent. Plus Récemment le Lending Club qui facilite les prêts entre individus sans intermédiaire bancaire affiche 4 milliars de dollars de transactions.
Des exemples qui réunissent les mêmes critères de réussite, une mise en relation simple et plus ou moins sécurisée de l'offre et la demande. Sur un marché inexistant (Airbnb, Houzz, Snapgoods...) . Ou alors une mise en relation qui renouvelle des monopoles comme celui des banques.

Une opportunité pour les marques!

Et si les marques y ont d'abord vu un manque à gagner, il faut maintenant qu'elles intègrent le changement pour en tirer profit. En effet selon l'étude Ifop  il ressort que plus de 7 français sur 10 en sont adeptes. Que 77% des gens ont déjà acheté ou loué des biens auprès de particuliers sur Internet. Une occasion que certaines marques ont déjà saisi. Soit en proposant un service de partage comme Castorama qui a lancé lestrocheures.fr et propose de partager des heures de bricolages. Ou alors en passant par une plateforme collaborative à l'instar de Toyota ou de Ford qui en 2013 se sont associés à Uber pour promouvoir des véhicules de la marque.

Et si les retombées ne sont pas économiquement pharamineuses (du moins au début), l'économie collaborative servira toujours pour l'image de la marque car toujours selon la même étude, pour 72% des personnes interrogées les pratiques collaboratives véhiculent l'image d'un système de proximité, à visage humain pour 68% et perçu comme plus respectueux de l'environnement pour 61%.
Des chiffres encourageant qui illustrent le potentiel pour les marques à se lancer dans l'économie collaborative.